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Thienpont, S. (2005). Habitats et comportements de ponte et d’hivernation chez la cistude d’europe (emys orbicularis) en isère. Unpublished thesis , Ecole Pratique des Hautes Etudes, Montpellier.
Added by: Sarina Wunderlich (25 Jun 2011 12:42:15 UTC) |
Resource type: Thesis/Dissertation BibTeX citation key: Thienpont2005 View all bibliographic details |
Categories: General Keywords: Emydidae, Emys, Emys orbicularis, Europa = Europe, Fortpflanzung = reproduction, Habitat = habitat, Physiologie = physiology, Schildkröten = turtles + tortoises Creators: Thienpont Publisher: Ecole Pratique des Hautes Etudes (Montpellier) |
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Abstract |
Inscrite à l'annexe II de la Convention de "la vie sauvage et du milieu naturel" de l'Europe (Berne 1979), à l'annexe II et IV de la directive européenne « Habitat Faune et Flore » du 21/05/1992 et sur la liste rouge de l’IUCN, la Cistude d’Europe (Emys orbicularis) fait l’objet de nombreuses études au niveau européen depuis une dizaine d’années. En région Rhône-Alpes, le nord de l’Isère, et plus particulièrement l’Isle Crémieu, abrite les derniers foyers de Cistudes. Ce constat, établit en 1998, a permis de développer une politique de conservation en faveur de cette espèce jusqu’alors peu étudiée dans cette région et prioritaire dans le cadre du document d’objectif Natura 2000 en Isle Crémieu. Après un vaste travail de prospection visant à déterminer la répartition de la Cistude en Isère, deux populations ont été choisies pour faire l’objet d’un suivi scientifique plus spécifique dans le but de comprendre le fonctionnement global des populations locales et d’apporter des réponses concrètes en faveur de leur conservation. Ce mémoire répond aux interrogations portant sur les habitats et comportements de la Cistude au cours de la ponte et de l’hivernation en Isère. Le travail effectué a permis de mettre en évidence un taux de femelles gravides variant de 53 à 100% selon les années et un nombre d’oeufs variant de 3 à 16 par ponte. La période de ponte se déroule de mi-mai à fin juin. Chaque femelle ne pond qu’une seule fois par an. La distance au site de ponte varie de 40 à 1100 mètres. Le site sélectionné est une pelouse sèche ou une jachère où le recouvrement végétal est faible. Les femelles se dirigent alors vers des zones de sol nu où la granulométrie est fine. Grâce à un suivi télémétrique portant sur plusieurs années consécutives, nous avons pu mettre en évidence un taux de fidélité de 40 à 75% des femelles à leur site de ponte. Les fréquents changements de milieux, dus aux activités agricoles, déstabilisent les femelles lors de leur sortie pour la ponte, entraînant des comportements de ponte atypiques. Le travail sur l’hivernation, phase méconnue du cycle de vie de la Cistude, a révélé une entrée progressive en inactivité avec une diminution régulière des déplacements, qui peuvent ou non stopper complètement au cours de la phase hivernale. Les dates d’entrée en inactivité et la durée de cette phase sont très variables d’une année à l’autre et dépendent de nombreux facteurs endogènes et exogènes. Les individus migrent, parfois sur des distances significatives, pour hiverner. Sur les deux sites d’étude apparaissent des phénomènes de regroupement au cours de l’hiver allant de 38,4 à 56,6% de la population totale. La fidélité au site d’hivernation sur trois ans est en moyenne de 90,7%. Les milieux sélectionnés sont de type Salicion cinereae, Magnocaricion et Phragmition. Ils présentent une structure très fermée avec beaucoup de végétation, une eau peu profonde et une couche de vase importante. Les résultats obtenus au cours de cette étude ont permis de proposer des mesures concrètes en vue de la conservation de l’espèce en tenant compte de ses besoins spécifiques en terme d’habitat.
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