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Carlus, J. , L'alimentation des tortues dans la nature et en captivité. Unpublished paper presented at Journée Biologique du Parc Phoenix.
Added by: Admin (06 Jan 2014 18:22:41 UTC) |
Resource type: Conference Paper BibTeX citation key: anon2004c View all bibliographic details |
Categories: General Keywords: Ernährung - nutrition, Schildkröten - turtles + tortoises Creators: Carlus Collection: Journée Biologique du Parc Phoenix |
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Abstract |
Depuis plus de 200 millions d'années les tortues arpentent la plus grande part des terres, mers et rivières de notre planète. En trois actes interprétés simultanément par les tortues terrestres·, marines et d'eau douce (dulçaquicoles), chaque biotope type et alimentation spécifique, se rattachant respectivement aux acteurs chéloniens et aux décors alternant les saisons, sont analysés comparativement. L'anatomie particulière de ces animaux tient de la complexité et de la logique d'une évolution et d'une adaptation alimentaire relatives à chaque espèce dans un site ou la biodiversité lui est propre. L'alimentation des tortues en captivité relève, comme pour tout élevage, des 4 principes fondamentaux : périodicité, quantité, diversité et qualité. Inter relationnels deux par deux, périodicité et quantité se conjuguent en s’appuyant sur l'observation des tortues dans la nature, puis diversité et qualité en respectant les 3 critères qui définissent les aliments : aliments de base, aliments complémentaires et aliments de supplémentation. Décortiquant chaque nutriment, 1es aliments potentiels sont étudiés et identifiés en fonction des apports en protides, sels minéraux, oligo-éléments et vitamines qu’ils procurent aux tortues. L'ordre des Chéloniens, ou plus simplement les quelques 250 espèces répertoriées de tortues, apparaissent sur notre planète il y a plus de 200 millions d'années (245 à 280 millions, avec des fossiles de l'ère du Permien, seraient les chiffres proches de la réalité). Durant le Carbonifère, en agréable compagnie de leurs cousins les crocodiles, elles ont vu naître les serpents puis les lézards, c'était vers - 130 millions d'années. Ensuite, il y a 65 millions d'années, elles ont vu disparaître les dinosaures. Les grands reptiles font alors place à des animaux de tailles plus modestes. Les tortues ont survécu aux cataclysmes naturels, aux variations de températures, aux diverses ormes de nourritures rares ou abondantes. C'est l'adaptation et l'évolution qui caractérisent ce “ monstre ” préhistorique aux allures débonnaires. Durant ces millions d'années à nos jours, voire même après notre ère, quelle belle leçon de patience, de fair-play ! Gageons que nous ne serons pas la cause de leur extinction totale ! Nous avons déjà fait assez de dégâts irréversibles sur les îles Galápagos, celles de l'Océan Indien, les tortues marines et leurs sites de reproduction, et dans notre région provençale avec "feu" Madame Hermann (jeu de mots funeste j'en conviens). Cela m'amène naturellement aux préconisations du plus célèbre des biologistes : "la seule solution pour sauvegarder une espèce en voie de disparition, c'est d'en faire l'élevage" Merci, Monsieur Darwin pour cette philosophie peu en accord avec nos législations, certes, et portant si juste ! Bien sûr, cela sous-entend, dans notre cas précis, une adaptation à l'animal. Et puisque la pierre est lancée dans la garrigue régionale, il s'agit là de configurer de nouveaux biotopes d'accueil à cette tortue, dont les propriétaires des sites seraient dignes de cet héritage. Point de balcons, de terrasses bétonnées ni même de terrariums vitrés, mais au contraire des jardins clos où 1 couple, 100 couples, 1 000 couples pourraient s'ébattre sous le ciel azuréen. Bénéfice d'une mission commune de sauvegarde et de maintien d'un patrimoine français pour une très longue durée qu'il convient de léguer à nos descendants. La tortue de Napoléon n'a-t-elle pas atteint plus de 100 ans, lui survivant à sa propre captivité ? Malgré tant d'événements durant des millénaires, il faut bien le reconnaître les tortues ont opté pour des biotopes aussi divers qu'opposés sur les quatre coins de nos mers et nos continents. Partout dans le monde on les rencontre : - du désert aux forêts tropicales, en passant par la savane, pour ce qui est des tortues terrestres, - dans beaucoup de nos mers et océans pour les tortues marines, - des lacs et des rivières les plus limpides aux plus boueux pour les tortues d'eau douce. Températures moyennes ou climats saisonniers, sécheresses ou inondations, chaleurs tropicales ou gels, abondance ou raréfaction de la nourriture, des simples végétaux aux fruits juteux, du poisson au cadavre dérivant, ... à chaque biotope son type de tortues. Cette diversité en dit long sur cette évolution lente et méthodique. C'est cette disponibilité qu'il nous faut respecter, et ce pas seulement dans la nature qui nous entoure, mais dans nos élevages et les éléments qui contribuent à la réussite du maintien de nos collections dans de bonnes conditions. Voici le décor planté, celui d'une scène de théâtre où se joue une pièce que j'aimerais sans fin. Mais, voyons quelques acteurs principaux et leurs performances. En costumes aussi divers que baroques, les tortues s'activent selon un répertoire mainte et mainte fois répété. La pièce de leur noble vie se joue en 3 actes dont le thème porte sur le menu du jour.
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